lundi 5 décembre 2011

Charles Ponzi n’aurait pas fait mieux!

En analysant de plus près la crise de la dette en Grèce, on s’aperçoit qu’elle ressemble étrangement à une chaîne de Ponzi sur le point d’exploser.

Qu’est-ce qu’une chaîne de Ponzi?

Ce système repose sur l’utilisation de capitaux provenant de nouveaux investisseurs pour financer les promesses faites aux plus anciens. Tout cela fonctionne tant et aussi longtemps que l’arnaqueur réussit à dénicher de l’argent frais. C’est d’ailleurs le « génie » derrière cette escroquerie. Mais bien sûr, ce n’est qu’une question de temps, car tôt ou tard, le système explosera et la plupart des investisseurs perdront tout ce qu’ils ont investi.

La Grèce s’est offerte de généreux programmes sociaux dont elle n’avait forcément pas les moyens de financer à partir de recettes fiscales jugées normales. Elle a donc dû, au fil des ans, augmenter de façon déraisonnable les taux d’imposition. Cela a évidemment étouffé la croissance économique tout en légitimant l’évasion fiscale.

Devant son incapacité grandissante à délivrer les biens et les services publics auxquels pouvaient s’attendre des citoyens avec une telle charge d’impôt sur le dos, le gouvernement grec a opté pour la solution de rechange facile, c.-à-d. les emprunts obligataires. Mais ceux-ci sont rapidement devenus insoutenables. Aujourd’hui, la plupart des nouveaux emprunts servent à payer les intérêts de ceux contractés antérieurement.

Les banques grecques ont longtemps soutenu leur gouvernement en achetant ses obligations. Malheureusement, ces banques n’ont plus les reins assez solides pour financer les déficits budgétaires chroniques du gouvernement, mais en même temps, elles ne peuvent pas se permettre de le voir faire défaut, car celui-ci est supposé les garantir en cas de besoin…

À ce stade-ci, si nous étions dans un avion, le pilote allumerait sans nul doute le voyant de la ceinture de sécurité, car la zone de fortes turbulences approche.

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