jeudi 22 décembre 2011

Un temps de réjouissances?

Au premier coup d’œil, certains indicateurs portent à croire que l’économie américaine semble enfin se remettre sur les rails de la croissance. Par exemple, les statistiques officielles du département du travail montrent que le taux de chômage a reculé à 8,6 % le mois dernier. Il s’agit du niveau le plus faible en deux ans et demi. Les dépenses en biens de consommation durables, particulièrement dans le secteur de l’automobile, ont aussi progressé depuis quelques mois.

En cette période des Fêtes, sabrons le champagne pour célébrer cette rare bonne nouvelle sur la planète économique.

Je pourrais conclure cette chronique ici avec les souhaits usuels de meilleurs vœux pour un très joyeux Noël ainsi qu’une année 2012 remplie de joie et de bonheur.

Eh non! Il faut malheureusement regarder au-delà des apparences, car les statistiques sont parfois trompeuses…

Prenons seulement le marché de l’emploi.

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et la population active. La population active est définie comme étant l’ensemble des personnes qui :
i)      exercent un emploi;
ii)    sont prêtes à travailler; et
iii)   cherchent activement du travail.
Les gens non véritablement en quête d’un emploi sont donc exclus.

Le recul du chômage en novembre s’explique en bonne partie de la façon suivante : plusieurs personnes découragées avaient arrêté toute démarche durant la semaine de référence, c.-à-d. la période durant laquelle le sondage a eu lieu et, par conséquent, cela a fait artificiellement diminuer les statistiques.

En ajoutant dans l’équation ci-dessus les personnes démoralisées et celles travaillant à temps partiel à la recherche d’un emploi à temps plein, le taux de chômage s’élèverait à plus de 15 %...

De plus, ce résultat, si inquiétant soit-il, présuppose que la zone euro n’éclatera pas, car si tel était le cas, les conséquences sur le système bancaire américain seraient tellement désastreuses qu’on qualifierait dès lors la faillite de Lehman Brothers comme de la « p’tite bière ». Qui dit faillite dit pertes d’emplois.

Sans compter que la croissance démographique américaine est très vigoureuse par les temps qui courent. Cela signifie qu’au moins 100 000 emplois doivent être créés chaque mois, et ce, uniquement pour suivre le rythme de l’augmentation de la main-d’œuvre.

Joyeuses Fêtes !?!

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