mercredi 10 août 2011

À court de munitions

Depuis quelques décennies, les politiques économiques des pays occidentaux ont suivi le même principe : éviter les récessions à tout prix.

Durant cette période, leur arme de choix fut la politique monétaire. En effet, lorsque les marchés semblaient vaciller, les banques centrales diminuaient les taux directeurs. Cependant, dès qu’elles les laissaient à des niveaux anormalement bas trop longtemps, cela engendrait des bulles de prix des actifs. Ces bulles étaient bien sûr alimentées par une forte croissance de la consommation financée par l’endettement.

D’ailleurs, celle qui éclata en 2007-2008 en est un bon exemple. Mais cette fois, il fallut davantage que le simple jeu de la politique monétaire pour tenter de remettre les économies des pays occidentaux sur les rails de la croissance. Les gouvernements durent aussi adopter des mesures non conventionnelles, dont les stimuli fiscaux et les assouplissements quantitatifs.

Mis à part générer une légère reprise économique, toutes ces mesures exceptionnelles ont principalement contribué à augmenter de façon colossale les déficits budgétaires de ces pays. Entre autres, les États-Unis et la Grande-Bretagne affichent actuellement des déficits budgétaires supérieurs à 10% de leur PIB, du jamais vu en période de paix. Une telle situation laisse croire qu’il n’y aura vraisemblablement plus d’intérêt politique en faveur de l’octroi de nouveaux stimuli.

Donc, si les économies des pays occidentaux tombaient à nouveau en récession, un scénario encore envisageable selon plusieurs experts, quelles options resterait-il à leur disposition pour renverser la vapeur? Ils ont manifestement épuisé toutes leurs munitions en essayant de combattre la dernière crise financière. Autrement dit, ils se sont littéralement « peinturés dans le coin ».

Il nous reste à espérer qu’on ne se rende pas là…

2 commentaires:

  1. Historiquement est-ce qu'une situation catastrophe semblable s'est produite?

    Quelle en a été la suite?

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  2. De mémoire d'homme, c'est la première fois qu'une telle situation se produit. Les gouvernements naviguent donc dans des eaux inconnues.

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