mercredi 31 août 2011

Un indicateur plus concret

Les journalistes du monde financier mettent beaucoup trop d’emphase sur les taux de croissance du PIB nominal des pays. Bien sûr, étant donné qu’un PIB nominal ne diminue jamais (sa croissance est simplement moins élevée qu’elle ne l’aurait été dans le scénario de référence), de telles statistiques font toujours d’excellentes manchettes. Mais soyons francs, cela ne veut pas dire grand chose pour le commun des mortels.

Les journalistes devraient plutôt se tourner vers le PIB réel par habitant. Cette mesure serait nettement plus représentative pour monsieur et madame tout-le-monde, car cela les affecte directement.

En effet, le PIB réel par habitant est l’indicateur du niveau de vie d’un pays. Autrement dit, c’est la capacité d’une économie de créer des revenus afin que ses habitants puissent se procurer des biens et des services.

Le niveau de vie peut être décomposé en quatre déterminants : la productivité, l’emploi, les heures travaillées par emploi et la part de la population âgée de 15 à 64 ans. Pour qu’un pays améliore son niveau de vie, il doit faire des gains sur un ou plusieurs de ces facteurs.

À titre d’exemple, en comparant le PIB réel par habitant des pays du G7 au deuxième trimestre de 2011 par rapport à la même période en 2007 (avant la crise financière), on constate que les niveaux de vie au Canada, en France et aux États-Unis ont respectivement baissé de 1%, 2% et 4%. À des fins d’illustration, pour les Américains, une telle diminution se traduit par une perte globale de 4 000 milliards de dollars, c.-à-d. 13 000$ de moins dans les poches de chacun d’eux. La situation est encore pire du côté de l’Italie, du Japon et du Royaume-Uni où les niveaux de vie ont en moyenne chuté de 5 à 6%. Seule l’Allemagne n’a pas perdu de terrain à cet égard.

Voilà des statistiques qui parlent vraiment.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire